Critique : Avengers – L’ère d’Ultron

avengers2De Joss Whedon avec Robert Downey Jr., Scarlett Johansson et Jeremy Renner

La note des Cinévores : 1étoile

Papa d’excellentes séries telles que Buffy contre les vampires ou Dollhouse, Joss Whedon revient cette semaine avec son deuxième blockbuster hollywoodien, Avengers : L’Ere d’Ultron. Et sans surprise, ce second volet n’a qu’une seule ambition : faire comme le précédent, mais en plus gros – cette réunion d’âmes torturées en capes, masques et autres combinaisons en lycra a en effet coûté 250 millions de dollars. Avec son scénario ultra simpliste – les Avengers font un break et Tony Stark (Robert Downey Jr) a la mauvaise idée de créer Ultron, une intelligence artificielle surpuissante -, ledit blockbuster a tout du film pop-corn qui se mate entre potes. Avec  si possible, sa boîte de Doliprane. Persuadé qu’il faut verser dans le destruction-porn pour combler le spectateur, la production offre tous azimuts d’interminables scènes d’action sur fond de blagues pince-sans-rire. Résultat ? Whedon semble souvent dépassé par son cahier des charges et les spectateurs se brisent les yeux face à une telle charge clinquante (la 3D est usante). Grosso modo, l’entreprise se divise en deux actes. Première partie : les Avengers tentent de résister à Ultron (James Spader). Deuxième partie : Ultron subit le courroux des types en collants. Hélas, le script ne réussit jamais à tirer le meilleur de la bande, préférant placer certains au-dessus des autres (la Veuve noire, Hulk et Œil de Faucon sont sacrifiés). Quant au trio du podium, il laisse clairement à désirer. Iron Man est trop arrogant pour être vrai, Captain America se voit sans cesse moqué et Thor trouve des réponses à des questions existentielles en prenant des bains. Au final, le soupir est inévitable face à cette suite ni fun ni aboutie. Et ce, en dépit de ses sympathiques nouveaux personnages : La Sorcière (Elizabeth Olsen), Vif-Argent (Aaron Taylor-Johnson) et War Machine (Don Cheadle).

Wyzman Rajaona