De Dean Israelite avec Jonny Weston, Sofia Black D’Elia et Michelle DeFraites
Hollywood continue de recycler, inlassablement. De piocher tous azimuts dans des formules éculées, additionnant les références mercantiles avec la paresse d’un koala qui digère sa pitance. Projet Almanac (ou Almarnaque, avec plus de réalisme) en est la preuve. Une énième illustration, s’il en est, du manque d’ambition poisseux d’un cinéma populaire américain (sur)peuplé de producteurs qui tentent de reproduire à cor et à cri des succès du box-office mondial. Dans ce premier film kaléidoscopique du clippeur Dean Israelite, on assiste, entre céphalées et soupirs, à un télescopage foireux de Projet X, Paranormal Activity, Chronicle et Retour vers le futur. Le pitch ? Quatre adolescents très brillants préparent un concours scientifique organisé par leur lycée à Atlanta. Quand l’un d’eux découvre que son défunt père travaillait sur une machine à remonter le temps, le groupe unit ses neurones pour faire fonctionner la trouvaille. Et là, comme dans une centaine de films existants, l’engin va les propulser dans le passé. Sur cette trame d’une originalité transgénique, deux grandes phases vont se déployer. D’abord la découverte du pouvoir et de ses multiples avantages : améliorer ses notes scolaires, danser dans des fêtes de ouf, modifier la perception des êtres aimés, gagner au loto et tutti quanti. Et ensuite la question plus sérieuse des fameuses limites de la science et de ce grand ordre des choses qu’il ne faut surtout pas altérer au risque d’entraîner des réactions en chaîne. Qu’on se le dise… Ces aventures insipides, sans rythme ni suspense, et leurs héros délavés, éreintent les rétines et les tympans.
Mehdi Omaïs
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