De Julien Neel avec Ludivine Sagnier, Kyan Khojandi et Lola Lasseron
La note des Cinévores : 
Dans la vie, quand on ne sait pas quoi dire de quelqu’un ou de quelque chose qui n’est ni beau ni moche, ni bon ni mauvais, on dit parfois poliment que c’est « mignon ». Voire « gentil ». Des qualificatifs que l’on offrira donc volontiers à Lou ! Journal intime. Adaptation de la bande dessinée de Julien Neel, qui a enfilé pour l’occasion la casquette de réalisateur, ce long métrage s’approche constamment du désastre sans être un vrai naufrage. L’histoire ? Celle de Lou, une jeune fille tête en l’air mais inspirée, vivant dans sa bulle singulière. A ses côtés, sa mère, une femme-enfant incarnée par Ludivine Sagnier. Cette configuration familiale rappelle, de loin, la série Gilmore Girls. Mais le rapprochement s’arrête là. Car forcément, Lou ! Journal intime s’articule sur une esthétique semblable à celle de la BD, kitsch et pop, dans laquelle les personnages évoluent de manière sinon déconnectée, du moins complètement surréaliste. Écartelée entre trois intrigues (le rapport mère-fille, la place de sa meilleure amie et sa romance avec Tristan), Lou court partout, sans cesse et se pose une pléthore de questions. Peut-être un peu trop d’ailleurs. Voix off et personnage omniscient, elle parle beaucoup, commente constamment et finit par congestionner le récit, lui-même décousu et traînant dans ses longueurs pas mal d’ennui. Par ailleurs, si l’on comprend la volonté d’y faire figurer tous les personnages phares de la BD, on regrettera le manque de soin qui leur est apporté, les rendant un peu (trop) lourds, caricaturaux, non crédibles… si ce n’est ridicules. Et ce, malgré tout l’engagement et la bonne humeur de leurs interprètes : Lola Lasseron qui incarne Lou, Ludivine Sagnier au bord du gouffre en mère qui fait sa crise d’ado et Kyan Khojandi qui parait un peu perdu dans cette cacophonie. Pour un premier essai, c’est plutôt raté. Reste à espérer qu’une suite ne sera jamais annoncée…
Wyzman Rajaona
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