De Wes Ball avec Dylan O’Brien, Aml Ameen et Will Poulter
« Encore un blockbuster pour ados ! », déplorerez-vous. Et pourtant, vous êtes loin du compte. Réalisé par Wes Ball, ce sympathique long métrage, fidèle au roman de Josh Dashner dont il est l’adaptation, nous plonge corps et âme dans le piège ultra cloisonné où se retrouvent Thomas et d’autres jeunes garçons. Qui les a enfermés dans cet immense espace verdoyant ? Que veut-on d’eux ? Quelles sont ces bêtes qui les empêchent de sortir d’un tel cul-de-sac ?… Si l’arc narratif rappelle Hunger Games et Divergente de par la simplicité de sa construction, Le Labyrinthe a tout ce qu’il faut pour se démarquer de la concurrence. A commencer par son héros, un jeune homme attachant et courageux, solidement campé par Dylan O’Brien. Déterminé, curieux et indécis, ce personnage évite plutôt bien les clichés et s’approche sensiblement de l’image que l’on se fait de l’adolescent d’aujourd’hui. Côté mise en scène, Ball se révèle convaincant en chef d’orchestre de ce divertissement où la quête obsessionnel du beau ou de l’impressionnant est éludée. Si l’on peut rechigner face à deux-trois plans où la magie des effets spéciaux n’opère pas complètement, le résultat satisfait. Oui, fonds bleus il y a eu, mais ces derniers ne sont pas vains : ils viennent figurer l’immensité du combat qui attend Thomas, les grands murs, les longs couloirs, les grosses bêtes… et renforcent la métaphore, certes peu subtile, de l’âge adolescent, de ses tourments et d’une volonté d’indépendance. En définitive, si le film n’échappe pas à quelques écueils (la caricature du bras droit constamment remonté, celle du gentil rigolo ou encore le semblant de romance entre Thomas et Teresa), Le Labyrinthe se laisse regarder et s’apprécie pour ce qu’il est : un honnête « popcorn movie » du vendredi soir à savourer entre potes.
Wyzman Rajaona
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