Critique : Et (beaucoup) plus si affinités…

De Michael Dowse avec Daniel Radcliffe, Zoe Kazan et Megan Park

La note des Cinévores : 2etoiles

Wallace (Daniel Radcliffe) rase les murs, se morfond dans son coin et regarde de manière apathique le temps lui glisser entre les doigts. Ce Bridget Jones au masculin préfère pleurer sa petite amie perdue plutôt que de faire de nouvelles rencontres et de bâtir sa carrière de futur médecin. En se rendant contre son gré à une soirée orchestrée par son exubérant meilleur pote (Adam Driver), le jeune homme tombe sous le charme de Chantry (Zoe Kazan), une graphiste piquante qui rétablit derechef le myocarde défaillant de son cœur brisé. Seul hic ? La belle est déjà en couple avec un certain Ben, configuration irritante qui oblige Wallace à devenir malgré lui le bon ami de service. Et (beaucoup) plus si affinités aurait pu être une énième comédie romantique immatérielle gravitant autour des jeunes adultes comme il en pleut chaque année. Heureusement, ses très bons interprètes et son scénario efficace, figurant tout de même sur la black list des films de l’année 2008, ont contribué à en faire une expérience plaisante pour ceux qui ne croient plus trop en l’âme sœur. Dans la peau de l’amoureux transi, Daniel Radcliffe s’essaye pour la première fois, avec une vraie réussite, à la comédie. Convaincant à souhait, il trouve en Zoe Kazan une partenaire idéale qui insuffle au tableau l’alchimie idoine. La réelle beauté intérieure de ce long métrage de Michael Dowse réside par ailleurs dans son désir franc et massif de divertir. Jamais le cinéaste ne dérogera à ce but, qu’il assumera jusqu’à la dernière minute. Alors oui, tout se passe évidemment comme on le veut et on l’entend, la faute notamment à un scénario percutant mais parfaitement prévisible. Cela dit, tant que les choses sont bien et généreusement racontées, il n’y a finalement aucun mal à réécouter un énième conte de fée moderne où le big love triomphe. N’en déplaise aux cyniques !

Mehdi Omaïs