Du 15 au 22 juin, la plus belle avenue du monde vibrera au rythme du septième art. Pour sa 6ème édition, le Champs-Elysées Film Festival a en effet mis les petits plats dans les grands avec un programme alléchant. Les célébrations commenceront dès ce soir avec la projection en ouverture du très remarqué The Florida Project de Sean Baker (photo). Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes, ce long métrage pop relate la misère peinturlurée d’une enfant prisonnière des motels décrépis jouxtant Disney World. De quoi donner le tempo de ce qui promet d’être une formidable cuvée. En compétition, 12 films se distingueront – 6 français et 6 américains – et seront analysés par un jury composé de sept personnalités (Lolita Chammah, Lola Créton, Vincent Dedienne, Jérémie Elkaïm, Gustave Kervern, Karidja Touré et Camélia Jordana). Un prix sera remis pour chacune des catégories en question. On suivra de près Jean of the Joneses de Stella Meghie, plongée dans les secrets d’une famille américano-jamaïcaine, ou le film d’animation My entire high school sinking into the sea de Dash Shaw. Côté français, l’enthousiasmante rom-com Embrasse-moi ! d’Océanemarie et Cyprien Vial, le récit initiatique Wallay du suisso-burkinabé Berni Goldblat ou l’éclatant Jeune Femme de Léonor Serraille, Caméra d’Or à Cannes, devront faire le bonheur des festivaliers.
Outre la compétition des courts-métrages, garantes de multiples découvertes que Louis-Do de Lencquesaing et ses jurés devront départager, le Champs-Elysées Festival multipliera les événements. A commencer par la mise à l’honneur de Claude Brasseur avec la programmation de trois de ses grands succès : Descente aux enfers de Francis Girod, Dom Juan ou le festin de Pierre de Marcel Bluwal ou l’emblématique Un éléphant, ça trompe énormément d’Yves Roberts et du grand Jerry Schatzberg que les cinéphiles pourront (re)découvrir avec L’ami retrouvé, L’épouvantail et Panique à Needle Park. Evidemment, comme à l’accoutumée, le ciné indé américain sera mis en exergue par la voix du réalisateur Alex Ross Perry, fer de lance d’une nouvelle vague existentialiste (Impolex, The Color Wheel et La Ultima Pelicula seront notamment présentés). Les frangins Arnaud et Jean-Marie Larrieu seront par ailleurs salués avec Un homme vrai, Peindre ou faire l’amour et Les derniers jours du monde.
Cette année, le festival a également prévu plusieurs avant-premières mettant en avant le cinéma de genre – The last girl de Colm McCarthy (Prix du public à Gérardmer) et la sensation It comes at night, précédée d’une solide réputation – ou encore la comédie frenchie avec Cherchez la femme de Sou Abadi, La colle d’Alexandre Castagnetti et Les grands esprits d’Olivier Ayache-Vidal. Autre gros atout du cru 2017 : l’escale à la Nouvelle-Orléans, cet état lourdement frappé par Katrina qui tente désespérément de se reconstruire sur des ruines. Pour ce faire, sept longs métrages méticuleusement choisis en dévoileront toutes les facettes, parmi lesquels le sublime et onirique Les bêtes du sud sauvage de Benh Zeitlin, Dans la brume électrique de Bertrand Tavernier ou, plus étonnant, La princesse et la grenouille de Ron Clements et Jonh Musker. L’événement s’achèvera enfin le 22 juin avec la présentation de My cousin Rachel de Roger Michell avec rachel Weisz et Sam Claflin. Tout un programme à ne manquer sous aucun prétexte !
Mehdi Omaïs
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